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Kemi Seba libéré après son arrestation à Paris : une lutte panafricaine sous pression

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L’activiste béninois et figure du panafricanisme Kemi Seba a été relâché mercredi 16 octobre, après avoir été arrêté à Paris deux jours plus tôt par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Bien que libéré sans charges immédiates, une enquête reste ouverte, laissant planer des incertitudes sur les suites judiciaires.Kemi Seba, reconnu pour ses critiques virulentes du néocolonialisme occidental, notamment à travers son opposition au franc CFA, est régulièrement visé par les autorités pour ses discours militants. Fondateur de l’ONG Urgences panafricanistes, il milite pour l’indépendance des pays africains vis-à-vis des anciennes puissances coloniales. Ce combat lui a valu de nombreux soutiens en Afrique et au sein de la diaspora, mais aussi des tensions avec plusieurs gouvernements.Son arrestation récente est liée à des accusations d’ingérence étrangère. Les autorités françaises ont déclaré que les investigations se poursuivront malgré sa libération. L’activiste, dont les activités transnationales sont sous surveillance, fait désormais face à une situation judiciaire incertaine.L’avocat de Kemi Seba craint une possible extradition vers le Bénin, où son engagement politique lui a valu des poursuites. S’il devait être jugé dans son pays d’origine, il pourrait encourir une peine de réclusion à perpétuité pour ses critiques contre le gouvernement béninois et ses relations avec la France.Personnalité controversée, Kemi Seba a mobilisé de nombreux jeunes Africains dans sa lutte pour une Afrique libre du néocolonialisme. Son arrestation, puis sa libération, suscitent des réactions mitigées : d’un côté, ses partisans le considèrent comme un symbole de résistance africaine, tandis que ses opposants dénoncent des positions jugées trop extrêmes.Malgré sa remise en liberté, Kemi Seba reste sous haute surveillance, et sa lutte pour l’émancipation des pays africains face à l’influence occidentale se poursuit dans un climat d’incertitude.

La rédaction

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