Dans la nuit du mercredi, le Général Phillipe Houndégnon, ancien Directeur de la Police Nationale du Bénin, a été interpellé à son domicile après plusieurs heures de discussions entre lui et les forces de l’ordre. Les autorités policières ont procédé à une perquisition minutieuse et exhaustive de sa résidence, qui a duré plus de six heures avant son transfert à la brigade criminelle.Selon des sources proches du Général, les policiers sont arrivés devant son domicile et ont trouvé les portails verrouillés. N’hésitant pas, ils ont escaladé les murs pour accéder au salon. Une fois à l’intérieur, une inspection complète de la maison a été menée, et aucune résistance n’a été opposée par le Général Houndégnon.Jusqu’alors, les autorités béninoises n’ont donné aucune indication sur les motifs de cette interpellation. À ce jour, le Général ne faisait l’objet d’aucune poursuite judiciaire publique. Cependant, il est bien connu que l’ancien chef de la police s’est illustré ces derniers mois par des interventions médiatiques dans lesquelles il offrait une analyse critique et objective de la situation politique du pays.Depuis l’accession de Patrice Talon à la présidence, certains observateurs dénoncent une restriction des libertés individuelles et une pression croissante sur les voix critiques. Le Général Houndégnon, maintenant à la retraite, s’est forgé une réputation d’intellectuel intègre et critique. Ses interventions, toujours directes, offraient des perspectives alternatives sur les choix de gouvernance actuels, gagnant l’attention de l’opinion publique.Les événements de cette nuit pourraient marquer une nouvelle étape dans la relation tendue entre les autorités béninoises et leurs détracteurs. Si les raisons de cette interpellation demeurent floues, elle vient s’ajouter à une série d’arrestations qui suscitent des questions sur l’espace laissé au débat et à la critique dans le paysage politique du Bénin.
La rédaction
