Le Gabon a franchi une étape importante de sa transition politique en adoptant une nouvelle Constitution lors du référendum organisé ce samedi sur tout le territoire national et dans plusieurs villes à l’étranger. Malgré une victoire écrasante du « OUI », le taux de participation, estimé à 53,54%, est jugé décevant par les autorités de la transition.Selon les chiffres annoncés par le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, sur les 463 066 électeurs qui ont voté, 416 983 se sont prononcés en faveur de l’adoption de la nouvelle Constitution, soit 91,80% des suffrages exprimés. En revanche, 37 302 électeurs ont voté contre, représentant 8,20% des voix.Le référendum visait à consolider le cadre institutionnel de la transition, avec pour objectif de préparer le pays à des élections présidentielles libres et transparentes. Cette consultation marque également une étape clé vers le rétablissement de l’ordre constitutionnel après la prise de pouvoir par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).Si les résultats traduisent un large soutien au projet de Constitution, le faible taux de participation a quelque peu terni cette victoire. Les autorités de la transition espéraient une mobilisation plus massive des Gabonais pour légitimer davantage cette réforme cruciale.Cette situation pourrait être le reflet d’un désintérêt d’une partie de la population pour le processus en cours ou d’un manque d’information sur les enjeux de cette réforme. Malgré cela, le CTRI considère cette étape comme un succès significatif dans la réorganisation des institutions du pays.L’adoption de la nouvelle Constitution ouvre désormais la voie à la mise en place des réformes institutionnelles nécessaires à la tenue des futures élections. Les autorités gabonaises se sont engagées à organiser des scrutins transparents et crédibles, marquant ainsi le retour à un ordre démocratique normal.Le Gabon, avec cette nouvelle Constitution, tourne une page de son histoire politique et s’engage sur une voie de réformes profondes pour répondre aux attentes de sa population. Reste à savoir si les étapes suivantes de la transition sauront mobiliser davantage les citoyens.
La rédaction