Le directeur de l’administration fiscale de Guinée équatoriale, Baltasar Ebang Engonga, a été démis de ses fonctions après la diffusion de vidéos à caractère sexuel le montrant en pleine action avec plusieurs partenaires, parfois dans son bureau officiel.
Ces vidéos, trouvées lors de la saisie de ses appareils dans le cadre d’une enquête pour détournement de fonds publics, ont enflammé les réseaux sociaux et alimenté une vive polémique nationale et internationale.
Un scandale au sommet de l’Etat
Membre influent du régime, Baltasar Ebang Engonga, surnommé « Bello », est le neveu du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo et fils de Baltasar Engonga Edjo’o, président de la CEMAC. Ce dignitaire, marié et père de six enfants, a vu sa carrière s’effondrer après la fuite de plus de 400 fichiers intimes, montrant des relations avec des femmes, notamment des épouses ou des filles de hauts responsables.
Dans plusieurs vidéos, les scènes se déroulent au ministère des Finances, avec en arrière-plan le drapeau national. Ces révélations ont suscité une réaction ferme du vice-président Teodoro Nguema Obiang Mangue, qui a annoncé la suspension immédiate des fonctionnaires ayant utilisé les bureaux ministériels pour des actes similaires.
Un tollé sur les réseaux sociaux
Les vidéos, non floutées pour la plupart, ont envahi les plateformes sociales comme Facebook, X et TikTok, déclenchant une avalanche de réactions. En Guinée équatoriale, le flux internet a été ralenti pour limiter les partages, mais la mesure n’a pas empêché la propagation.
Les internautes ont réagi par des photomontages, des chansons et même une danse inspirée de l’affaire. Des célébrités comme Davido et Kaaris ont également commenté le scandale, amplifiant sa résonance internationale.
Questions de consentement et poursuites judiciaires
Une des femmes apparaissant dans les vidéos a dénoncé l’utilisation de ces images sans son consentement. A la télévision nationale TVGE, elle a exprimé sa colère, expliquant qu’elle avait accepté d’être filmée mais croyait que les vidéos seraient immédiatement supprimées.
Le procureur général a, quant à lui, évoqué des poursuites possibles si des maladies sexuellement transmissibles étaient confirmées chez Baltasar Ebang Engonga, invoquant une mise en danger de la santé publique.
Un impact sur l’intégrité des institutions
Ce scandale, amplifié par la notoriété de Baltasar Ebang Engonga, remet en question l’éthique des responsables politiques et administratifs en Guinée équatoriale. Au-delà des faits, il pose la question des rapports de pouvoir et du consentement dans une société marquée par des inégalités.
Démis de ses fonctions par décret présidentiel, Baltasar Ebang Engonga incarne désormais un exemple des dérives possibles au sein des hautes sphères de l’Etat.