03 SEPTEMBRE (ASPAMNEWS)- Pouvoir et opposition vénézuéliens se retrouvent vendredi à Mexico pour un nouveau round de négociations. Les deux parties vont tenter de sortir de l’impasse politique qui dure depuis des mois au Venezuela et de mettre fin à la crise politique et économique aiguë qui mine le pays.
Pouvoir et opposition vénézuéliens se retrouvent, vendredi 3 septembre au Mexique, pour de nouvelles négociations. Les deux parties vont tenter de sortir de l’impasse politique qui dure depuis des mois au Venezuela, avant les élections régionales prévues le 21 novembre.
D’un côté, l’opposition, avec à sa tête Juan Guaido, qui veut aboutir à un calendrier électoral avec des garanties institutionnelles. De l’autre, le pouvoir en place, qui cherche à obtenir une levée des sanctions internationales ayant suivi la réélection de Nicolas Maduro à la présidence.
Après des pourparlers préliminaires mi-août, l’objectif de ces négociations parrainées par la Norvège, qui font suite à l’échec des discussions à la Barbade en 2019 et en République dominicaine en 2018, est de mettre fin à la crise politique et économique aiguë qui mine le pays.
Trois années de boycott des élections
L’opposition vénézuélienne a décidé de rompre avec trois années de boycott et d’appels à l’abstention. La Table de l’union démocratique (Mesa de la Unidad Democratica, MUD), qui regroupe les principaux partis d’opposition, a annoncé lors d’une conférence de presse à Caracas, mardi 31 août, sa participation aux élections des maires et des gouverneurs prévues pour le 21 novembre, tout en se disant certaine « que ces élections ne seront ni équitables ni conventionnelles ».
« Notre priorité est électorale », a affirmé une source de l’opposition. « La dictature a imposé de sérieux obstacles qui mettent en danger l’expression du changement par le peuple vénézuélien. On sait qu’on s’engage sur un chemin de sable, de boue avec des scorpions, mais c’est la seule manière d’arriver à une élection [présidentielle] démocratique », a confié jeudi une autre source de l’opposition.
L’opposition avait boycotté la présidentielle de 2018, à l’issue de laquelle le président Nicolas Maduro avait été réélue, ainsi que les élections législatives de 2020, perdant le Parlement, le seul pouvoir qu’elle contrôlait depuis 2015. Elle accuse le pouvoir de fraudes.
Washington ainsi qu’une cinquantaine de pays reconnaissent comme chef de l’État légitime Juan Guaido, leader de l’opposition qui s’était autoproclamé président en 2019 alors qu’il dirigeait le Parlement.
Maduro veut une levée des sanctions
Le président Maduro cherche de son côté une reconnaissance internationale et une levée partielle, sinon totale, des sanctions en échange de concessions à l’opposition. Il espère notamment tourner la page Donald Trump pour négocier avec le président Joe Biden, réputé plus souple que son prédécesseur à la Maison blanche.
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Mais, à l’image de l’arrestation suivie de la libération d’un opposant ces dernières semaines, Maduro souffle le chaud et le froid. « Maintenant, qu’ils [les opposants] veulent aller aux élections, n’oubliez pas que vous aviez demandé l’invasion du pays et que vous êtes responsables des sanctions économiques. Maintenant, qu’ils trouvent un moyen de les lever », a-t-il lancé mercredi.
Le pouvoir dénonce régulièrement les sanctions internationales, qui comprennent un embargo pétrolier, comme étant à l’origine de la grave crise économique que traverse le pays, dont le PIB a chuté de 80 % depuis 2014. (SPM/2021)
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