04 NOVEMBRE (ASPAMNEWS)- Lors d’une veillée aux chandelles, des militaires et des soldats éthiopiens ont commémoré le premier anniversaire du lancement d’une offensive gouvernementale dans la région du Tigré, lorsque le Premier ministre Abiy Ahmed a ordonné une riposte à ce qu’il a qualifié d’attaque « traîtresse » contre des camps de l’armée fédérale.
« Nous n’oublierons pas leur acte. Nous lutterons, nous battrons et les gagnerons (batailles, ndlr). L’Éthiopie, notre pays va gagner », a déclaré Adanech Abebe, maire d’Addis-Abeba.
Abiy a exhorté mercredi les citoyens à soutenir l’effort de guerre et a accusé les rebelles d’essayer de transformer l’Éthiopie en Libye et en Syrie, alors que les habitants inquiets de la capitale ont exprimé leur soutien aux mesures du gouvernement.
« Éthiopiens, ce que nous devons comprendre, c’est que l’Éthiopie a toujours été mise à l’épreuve au fil des années lorsque de nombreuses forces de l’intérieur et de l’extérieur la testaient pour la diviser, la détruire et l’appauvrir », a déclaré Abiy Ahmed, Premier ministre éthiopien.
L’Éthiopie a déclaré mardi l’état d’urgence national et a ordonné aux habitants d’Addis-Abeba de se préparer à défendre leurs quartiers. Abiy Ahmed a en outre appelé tous les citoyens à s’unir contre les forces tigréennes
« Jusqu’à ce que l’Éthiopie soit libre et pacifique, c’est le moment où chaque citoyen doit dire: » Je suis un soldat éthiopien « , pour condamner ce plan malveillant tout en se tenant aux côtés des Forces de défense nationale éthiopiennes pour humilier l’ennemi », a déclaré Abiy.
Le Front populaire de libération du Tigré (TPLF), qui combat le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed depuis un an, a revendiqué des gains territoriaux importants ces derniers jours, tout comme son allié l’Armée de libération oromo (OLA).
La capitale éthiopienne Addis-Abeba pourrait tomber dans « des mois, voire des semaines », a déclaré mercredi à l’AFP un groupe oromo allié aux rebelles tigréens, alors que Washington annonçait qu’il enverrait un émissaire américain dans le pays pour tenir des pourparlers.
Le Front populaire de libération du Tigré (TPLF), qui combat le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed depuis un an, a revendiqué des gains territoriaux importants ces derniers jours, tout comme son allié l’Armée de libération oromo (OLA).
Alors que les combats se prolongent, des rapports font état de massacres, de viols massifs et d’une crise de famine, le chef des droits de l’ONU dénonçant mercredi une extrême brutalité après qu’un rapport conjoint ONU-Éthiopie a mis en garde contre d’éventuels « crimes contre l’humanité » commis par toutes les parties.
A Washington, le département d’Etat américain a annoncé qu’il envoyait Jeffrey Feltman, envoyé spécial pour la Corne de l’Afrique, dans le pays cette semaine. (SPM/2021)
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