YAOUNDÉ, 21 JANVIER (ASPAMNEWS)- La formation sanitaire de deuxième catégorie agonise en raison des factures impayées des patients. Déjà plus de 1000 malades insolvables pointés. Le Centre des urgences de Yaoundé (Cury) présente des signes d’une infection financière.
La structure créée en 2015 enregistre près de 100 millions de pertes par an. Elle a accumulé des dettes d’un montant non révélé auprès de la Centrale nationale d’approvisionnement en médicaments et consommables médicaux essentiels (Cenam).
A en croire le directeur général de cette formation sanitaire, Dr Louis Joss Bitang à Matock, les causes de cette pathologie se trouvent dans l’insolvabilité des malades. C’est du moins ce qui ressort du quotidien national bilingue dans sa parution du 20 janvier 2022.
En effet, selon l’administrateur, 90 patients sur 100 ne payent pas leurs factures à l’issue de la prise en charge à l’hôpital. Parmi ces patients insolvables, se trouvent en bonne place les malhonnêtes. Ce sont des patients qui refusent de régler leurs factures, une fois ils sont rétablis. Face à eux, l’hôpital n’a aucun moyen de contrainte efficace.
A ceux-là s’ajoutent ceux qui font le trafic d’influence, ceux qui sont dans l’incapacité de réunir les frais de santé du fait de leur situation sociale, ainsi que des malades non-assurés. Un comportement qui impacte négativement sur les recettes du Cury.
Par conséquent, la structure peine à respirer l’air de la survie. Les dettes s’accumulent, l’appui de l’Etat est sans effet important. Il manque des moyens pour assurer la maintenance des équipements. Les salaires et les primes des 400 employés (pour une masse salariale de 45 millions de francs Cfa par an) sont payés en différé.
Pourtant, le centre a vu le jour pour prendre en charge les patients qui sont entre la vie et la mort. Il s’agit des personnes victimes des fractures suite à des accidents divers, des victimes d’infarctus du myocarde ou d’embolie pulmonaire. Au regard de cette importance, il est impératif de trouver des solutions pour son rétablissement. (SPM/2022)
Les commentaires sont fermés.