5 DÉCEMBRE (ASPAMNEWS)-Réunis dimanche à Abuja au Nigéria, les chefs d’Etats de l’Afrique de l’ouest ont pris la décision de mettre en place une force régionale vouée à intervenir non seulement contre le djihadisme, mais aussi en cas de coup d’État.
Selon un haut responsable, les chefs des États membres de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ou leurs représentants, ont décidé de prendre les choses en main en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme et les coups d’Etat dans la région.
« Les dirigeants de la Cédéao ont décidé de recalibrer notre architecture sécuritaire », a indiqué Touray. Il s’agit de prendre en main leur « propre sécurité » et non plus de s’en remettre à des acteurs extérieurs, a-t-il expliqué. Ils sont « résolus à établir une force régionale qui interviendra en cas de besoin, qu’il s’agisse de sécurité, de terrorisme ou de rétablir l’ordre constitutionnel dans des États membres », a-t-il déclaré.
Cette décision intervient alors que la sous-région ouest africaine est en proie à des attaques terroristes dans plusieurs des pays membres et les actions militaires pour en venir à bout sont insuffisantes. Aussi plusieurs de ces pays ont été secoués ces deux dernières années par des coups d’Etat, certains ayant même subi deux putschs en seulement quelques mois.
L’insécurité est un facteur primordial des coups d’État militaires qui ont secoué la région depuis 2020, au Mali, au Burkina et, pour d’autres raisons, en Guinée. Des responsables militaires de la région se réuniront dans la deuxième moitié de janvier pour discuter des modalités d’établissement de la force régionale, a dit M. Touray.
Les dirigeants ouest-africains ont décidé pour le financement de ne pas s’en remettre uniquement aux contributions volontaires qui ont déjà montré leurs limites, a-t-il dit sans plus de précisions. (SPM/2022)
Les commentaires sont fermés.