Le journaliste Anye Nde Nsoh a été tué à Bamenda, ville située au nord-ouest du Cameroun, dimanche 7 mai 2023. Le syndicat national de journalistes du Cameroun (SNJC) dénonce « une situation persistante » et interpelle le gouvernement.
Deuxième journaliste à être tué dans une zone de conflit au Cameroun, il était le responsable régional Nord-Ouest du journal The Advocate, rappelle l’agence Reuters. Il était un jeune journaliste d’une trentaine d’années qui travaillait et collaborait avec plusieurs médias.
« L’impunité est devenue une règle au Cameroun », s’indigne Marion Obam, présidente du Syndicat national de journalistes du Cameroun (SNJC). Elle se confie à RFI.
Nous sommes très abattus, nous sommes révoltés, écœurés par cette situation qui devient persistante au Cameroun. Anye Nde Nsoh venait d’avoir un contrat plus important à Bamenda. Il avait décidé de célébrer cette nouvelle nomination et c’est à cette célébration qu’il a reçu des balles qui l’ont arraché à la vie. Nous demandons au gouvernement de faire toute la lumière sur cette question-là et de travailler à la sécurité des journalistes.
Marion Obam
La mort de Martinez Zogo, un autre journaliste assassiné avait semé une vague d’indignation dans le pays. Son corps avait été retrouvé en état de décomposition dans une banlieue de Yaoundé 22 janvier.
« Si on ne peut pas être libre, si on ne peut pas s’exprimer, si on ne peut pas exercer sa profession au Cameroun en toute sécurité, il y a lieu de craindre pour l’avenir de la profession », signale Marion Obam.
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