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Attaque dans un lycée en Ouganda : témoignages terrifiants après un massacre

Une terrible tragédie s’est abattue sur l’école secondaire de Lhubirira à Mpondwe, près de la frontière entre l’Ouganda et la RDC. Au moins 42 personnes, dont 37 élèves, ont perdu la vie lors de cette attaque survenue dans la nuit du vendredi 17 juin. Les témoins racontent des scènes d’horreur, avec des victimes attaquées à la machette, abattues par balles ou brûlées vives. Les autorités ougandaises attribuent cette atrocité au groupe terroriste islamiste ADF, responsable de la pire attaque de ce genre dans le pays depuis 2010.

Les survivants rapportent que les assaillants étaient armés de marteaux, de couteaux, de machettes et de fusils avec des chargeurs. Elias Kule, un rescapé âgé de 18 ans, témoigne : « Ils étaient en tenue de camouflage. Ils avaient chacun un marteau, des couteaux, des machettes et un fusil avec des chargeurs ». Wilson Bwambale, défenseur des droits de l’homme, décrit les scènes d’horreur auxquelles il a été confronté : « Les corps brûlaient encore à l’intérieur. C’était horrible, parce que l’odeur de chair brûlée était encore partout dans l’air et le toit s’était écroulé ».

Le président Yoweri Museveni a qualifié cette attaque d’acte « désespéré, lâche » et a promis de traquer les responsables de cet assaut sanglant. Il s’agit de la plus grande tragédie de ce type depuis des années en Ouganda. Les assaillants ont ensuite fui vers le parc des Virunga en territoire congolais, emmenant avec eux six personnes en tant qu’otages.

La communauté locale est profondément choquée et en deuil. Les inhumations ont commencé, mais certains corps n’ont pas encore été enterrés. Les familles vivent un véritable traumatisme, confrontées à l’impossibilité d’enterrer leurs propres enfants. Le village est sous le choc, et la question de l’identification des victimes par le biais de prélèvements d’ADN est cruciale pour permettre des funérailles dignes. La division règne également au sein de la communauté, certains accusant le gouvernement d’avoir provoqué cette attaque en combattant les ADF en RDC voisine.

La police ougandaise a annoncé l’arrestation de 20 « collaborateurs présumés » liés aux rebelles ADF, une milice islamiste ayant prêté allégeance à l’État islamique. Cette mesure vise à poursuivre les investigations dans le cadre de cette attaque barbare qui a endeuillé le pays.

Les autorités et la population espèrent que justice sera rendue et que la vérité sur cette terrible attaque éclatera au grand jour.

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