L'informateur du quotidien

Manifestation meurtrière à Goma : 10 morts et arrestations suite à des affrontements

Une manifestation qui a rapidement dégénéré a plongé la ville de Goma, dans l’est de la RDC, dans le deuil le mercredi 30 août 2023. Au moins dix personnes ont perdu la vie lors de ces affrontements, survenus en marge d’une protestation organisée par un groupe mystico-religieux. Cette organisation contestataire avait appelé à la mobilisation pour réclamer le départ de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) et de la force de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC), accusées de passivité face à l’insécurité grandissante dans la région orientale du pays.

Les manifestations avaient été interdites par les autorités urbaines de Goma, mais malgré cette interdiction, des membres de ce groupe mystico-religieux se sont rassemblés dès l’aube, à trois heures du matin, pour exprimer leur mécontentement. Leur marche en direction du siège de la Monusco a été stoppée par un dispositif de sécurité mis en place par la police et l’armée.

Les affrontements qui ont suivi ont rapidement tourné à la violence, entraînant une réponse renforcée des forces de l’ordre. L’incident le plus tragique a été la mort d’un policier, lapidé par la foule en colère. Les hôpitaux locaux, tels que le centre médical CBCA, ont été submergés par l’afflux de blessés, certains touchés par des tirs.

Des sources concordantes signalent que le bilan des victimes pourrait être plus élevé que ce qui a été officiellement rapporté. Suite à ces événements, plusieurs dizaines de personnes ont été arrêtées. L’armée décrit ces individus comme des « bandits drogués et manipulés » qui auraient agi selon un plan orchestré par Ephraim Bisimwa, présenté comme le chef du mouvement. Celui-ci avait mobilisé ses partisans pendant une semaine, exhortant la population de Goma à se joindre à la manifestation.

Les retombées de ces événements tragiques ont été profondes, perturbant les activités quotidiennes dans les quartiers Ndosho et Majengo jusqu’à la mi-journée. La situation reste tendue à Goma et suscite des inquiétudes quant à la stabilité de la région.

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