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PRÉSIDENTIELLE 2025: le candidat naturel du PPA-CI Laurent Gbagbo envoie un message à Assimi Goïta

ABIDJAN, 18 OCTOBRE (ASPAMNEWS)-L’ancien président ivoirien a célébré ce 17 octobre 2022 avec ses camarades, le premier anniversaire du parti qu’il a créé après son retour en Côte d’Ivoire en juin 2021. C’est le palais de la culture Bernard Dadié qui a abrité l’événement qui était du reste le seul point à l’ordre du jour d’un secrétariat général.

« Pour l’élection présidentielle de 2025, notre candidat naturel c’est Laurent Gbagbo », a déclaré Damana Adia Médard dit Pikass, Secrétaire général du Parti des Peuples Africains Côte d’Ivoire (PPACI). Il s’exprimait à l’occasion du secrétariat général extraordinaire tenu se lundi 17 octobre 2022 au Palais de la culture de Treichville-Abidjan.

Selon Damana Pickass, Laurent Gbagbo a été désigné candidat de leur parti « car il n’y pas d’alternative à Laurent Gbagbo », a-t-il soutenu. Il a rassuré le président du PPACI, Laurent Gbagbo que dès le mardi 18 octobre, les organes du parti vont s’activer à créer les conditions d’un PPACI fort qui compte sur lui même pour relever tous les défis d’une élection, tout en exhortant les militants à « beaucoup de cohésion ».

Le discours le plus attendu était celui du président fondateur, Laurent Gbagbo qui a profité de la tribune pour se prononcer sur des questions d’actualité nationale et internationale. La lancinante question de la crise qui oppose la Côte d’Ivoire au Mali n’a pas échappé à son analyse.

Dans une déclaration, Laurent Gbagbo a indiqué qu’il « faudrait demander au président Assimi Goïta de réfléchir à sa fraternité d’armes avec ceux (soldats ivoiriens) qui sont en prison là-bas ».

Une manière pour Gbagbo de demander à Goita de faire preuve de compassion envers ses frères d’armes d’un autre pays et de les libérer. « Il faut demander à Assimi Goïta de penser à sa fraternité d’armes avec ceux qui sont en prison là-bas que certains appellent des soldats et d’autres des mercenaires. Mais surtout il faut que le président Faure Gnassingbé du Togo qui est accepté comme médiateur par les uns et par l’autre redouble d’efforts et qu’ils comprennent que ceux-là, ils sont des envoyés. Et c’est celui qui envoie qui a la plus grande responsabilité. Quand tu envoies, tu dois pouvoir dire clairement, si ça tourne au vinaigre, pourquoi tu as envoyé un tel, pour faire quoi, dans quel délai ? Clairement ! ». Telle est la position exprimée par Laurent Gbagbo. Il a, à ce propos, annoncer trois missions de son parti dans les trois pays voisins ayant vécu des coups d’état militaire. La Guinée, le Mali et le Burkina Faso. Des missions d’information qui, selon les dires de Gbagbo, permettront à son parti de comprendre ce qui est arrivé et si possible dégager une position plus argumentée et plus raisonnée. Puis Gbagbo de conclure sur ce sujet que, c’est une fois ces missions effectuées que  »si nous pouvons, nous pourrons demander que celui qui est envoyé ne subisse pas un sort plus lourd que celui qui a envoyé », a-t-il déclaré.

Notons qu’à la base les soldats étaient 49 et qu’à l’issue de premières négociations, trois d’entre eux, des femmes, ont été libérés et sont rentrés à Abidjan. Les discussions ont ensuite été poursuivies mais des zones d’ombres sont apparues après que le ton est encore monté entre Bamako et Abidjan sur la question. Pour l’heure certains estiment que les pourparlers sont sur de bons rails, mais d’autres par contre reste sceptiques.

Cette session extraordinaire du secrétariat général aura également permis à Gbagbo de s’élever contre les coups d’état sous leurs différentes formes, qu’ils soient militaires ou civils. Pour le président du Ppa-Ci, les coups d’état militaires sont une réponse aux coups d’état civils.

Il a aussi décliné sa vision du panafricanisme tout en se félicitant de la présence d’une délégation du Sdf de John Fru N’di du Cameroun. Pour lui, Il est temps de constituer de grands ensembles régionaux pour compter dans le concert des nations.

Selon l’ancien chef d’état, l’Afrique peut commencer par la constitution de puissances démographiques à l’instar de la Chine, de l’Inde et des Etats-Unis. Et c’est avec la puissance démographique qu’on peut se positionner en puissance économique d’où la nécessité de travailler à la promotion du panafricanisme qui passe par des politiques communes dans les domaines agricoles, industriel, commercial, selon le développement fait par Gbagbo. (LHB/2022)

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