La Minusma critiquée par l’armée malienne pour son retrait précipité d’Aguelhok

L’armée malienne accuse la mission des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma) d’avoir compromis la sécurité dans la localité d’Aguelhok en quittant précipitamment son camp. Selon l’armée malienne, ce retrait hâtif a ouvert la voie aux « terroristes » qui ont endommagé plusieurs installations. L’incident a mis en péril le processus de stabilisation en cours dans la région.

La Minusma avait entrepris son retrait progressif de la région, conformément à un plan échelonné jusqu’au 31 décembre. Les tensions pour le contrôle du territoire ont été exacerbées par ce retrait, avec les séparatistes touaregs reprenant les hostilités contre l’État et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, multipliant les attaques contre l’armée.

La mission onusienne a également signalé que l’escalade militaire menaçait son personnel et a accusé les autorités maliennes de compliquer son désengagement par des obstructions à ses mouvements.

L’armée malienne a publié un communiqué dans lequel elle exprime son regret que la Minusma ait quitté le camp d’Aguelhok sans attendre de transférer le contrôle à l’armée nationale. Cette situation a créé une menace pour la sécurité et la stabilité de la région, selon l’armée malienne.

Les colonels qui ont pris le pouvoir par la force en 2020 avaient demandé et obtenu du Conseil de sécurité des Nations unies en juin le départ de la Minusma, déployée au Mali depuis 2013. Le retrait de la mission devrait se poursuivre avec la libération prochaine de Kidal, une opération qui s’annonce tendue étant donné que Kidal est le bastion de la rébellion touareg.

La situation au Mali demeure complexe, avec des défis sécuritaires persistants et des rivalités en cours entre les acteurs armés dans le Nord du pays.

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