Au cœur des débats de la COP 28 à Dubaï, la question cruciale de l’avenir énergétique mondial prend une nouvelle dimension. La transition des énergies fossiles vers les énergies renouvelables émerge comme un sujet incontournable, même si les négociations entre pays riches et pays pauvres révèlent des divergences significatives.
La COP 28, qui se déroule à Dubaï jusqu’au 12 décembre 2023, sous le thème « On a souvent besoin d’un plus petit que soi », dévoile les défis complexes auxquels font face les nations du monde. Les pays développés hésitent à abandonner les énergies fossiles, tandis que de nombreuses nations en développement placent leurs espoirs dans les énergies renouvelables.
Certains exemples concrets montrent que la dépendance aux énergies fossiles peut être surmontée. La Dominique, sous la gouvernance de Roosevelt Skerrit, s’efforce de devenir la première nation résiliente au changement climatique. Après l’ouragan dévastateur Maria en 2017, le pays se reconstruit en intégrant des infrastructures capables de résister aux futurs cyclones. La Barbade, quant à elle, devient le premier bénéficiaire du nouveau fonds de compensation des pertes climatiques du Fonds monétaire international, recevant 300 millions de dollars pour transformer son économie en une entité entièrement alimentée par les énergies renouvelables d’ici 2030.
Sur le continent africain, le Kenya se distingue en produisant 90 % de son électricité à partir de sources renouvelables telles que la géothermie, les barrages hydrauliques et les panneaux photovoltaïques. Le pays joue un rôle de pionnier en dispensant une formation universitaire en justice climatique, soulignant son engagement envers les énergies renouvelables.
Le Malawi, représenté à la COP 28, défend l’idée d’une action climatique panafricaine, soutenant l’appel mondial à tripler les capacités d’énergies renouvelables et à doubler l’efficacité énergétique d’ici à 2030. Plus d’une vingtaine de pays africains rallient cet appel, soulignant l’importance de coordonner les efforts pour une transition énergétique réussie.
Les experts présents à la COP 28 soulignent l’urgence pour l’Afrique d’accélérer sa transition énergétique. Mohamed Adow, directeur de l’ONG Power Shift Africa, insiste sur la nécessité pour le continent de progresser plus rapidement que le reste du monde dans cette transition. Les énergies renouvelables sont perçues comme un moyen de produire une énergie propre et locale, garantissant l’indépendance énergétique tout en étant économiquement compétitives par rapport aux énergies fossiles.
La présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, souligne la conviction que les énergies renouvelables peuvent non seulement transformer le paysage énergétique, mais aussi offrir une solution durable et économiquement avantageuse. La prise de conscience de la nécessité de changer notre modèle de production d’électricité progresse lentement mais sûrement, marquant un tournant significatif vers un avenir énergétique durable.
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