Est de la RDC : plus de 165 000 personnes déplacées en un mois

La situation sécuritaire reste critique dans l’Est de la République démocratique du Congo, avec un afflux massif de déplacés en raison des combats, rapporte l’Onu. Au cours du seul mois de mars 2024, pas moins de 165 000 personnes ont été forcées de fuir, témoignant ainsi de la violence persistante qui règne dans la région.

Les affrontements se poursuivent dans le Nord-Kivu, où le Mouvement du 23 mars (M23), soutenu par le Rwanda, maintient son emprise sur une partie du territoire. La Monusco, mission de paix de l’Onu, met en garde contre la volatilité de la situation sécuritaire, avec le M23 toujours actif autour de la ville de Sake, à proximité de Goma.

Ce nouvel exode massif de population a entraîné un déplacement vers d’autres régions, notamment les territoires voisins de Lubero, Walikale et Kalehe dans le Sud-Kivu, ainsi que vers Goma, déjà surchargée par plus d’un million de déplacés.

Les camps sont débordés

Les infrastructures sont insuffisantes et la nourriture se fait rare. Plus de 460 000 personnes ont bénéficié d’une assistance alimentaire en mars dans le Nord-Kivu, mais de nombreux déplacés, comme ceux de Kanyabayonga, n’ont pas accès aux programmes humanitaires, aggravant ainsi les risques de malnutrition et de décès.

Face à cette crise humanitaire croissante, les organisations humanitaires tirent la sonnette d’alarme. Les besoins sont immenses, mais les financements restent insuffisants, mettant en péril la vie de milliers de personnes. En 2023, seuls 40 % du plan de réponse humanitaire pour la RDC avaient été financés, soulignant l’urgence d’une action concertée pour sauver des vies dans cette région tourmentée.

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