Soudan : les civils lourdement touchés par les combats entre factions rivales
Le conflit entre les forces du général Abdel Fattah Al Burhane et celles du général Mohamed Hamdane Daglo, dit Hemedti, continue de faire des victimes parmi la population civile soudanaise.
En l’espace de deux jours, des attaques meurtrières ont frappé des lieux de rassemblement, aggravant la situation déjà critique pour les civils pris au piège.
Samedi 12 octobre, un bombardement a visé le marché principal de Khartoum, la capitale soudanaise, faisant 23 morts et plus de 40 blessés, selon les « Cellules d’intervention d’urgence », un réseau de secouristes bénévoles. Bien que l’attaque semblait destinée à cibler les troupes du général Hemedti, ce sont principalement des civils qui en ont subi les conséquences.
La veille, vendredi 11 octobre, une mosquée située dans le camp de réfugiés d’Abou Chouk, près d’El Fasher dans la région du Darfour du Nord, a également été touchée par un bombardement attribué aux Forces de soutien rapide (FSR) de Hemedti. Le bilan de cette attaque s’élève à 10 civils tués et un nombre indéterminé de blessés.
Face à cette escalade, les « Cellules d’intervention d’urgence » s’efforcent de fournir une assistance aux populations affectées, apportant des soins médicaux, organisant des évacuations d’urgence, et distribuant des vivres. Leur mission est d’essayer de combler les besoins essentiels d’une population piégée par les affrontements entre les factions rivales.
L’ONG Médecins sans frontières (MSF) a tiré la sonnette d’alarme, appelant les parties belligérantes à protéger les civils et à permettre l’accès humanitaire aux zones les plus touchées. Selon MSF, les populations soudanaises, exposées à ces violences incessantes, vivent dans un état de terreur, et un accès rapide aux secours est devenu impératif.
Le conflit, qui a ravagé le pays ces derniers mois, continue de faire des ravages parmi une population civile innocente, qui subit un lourd tribut face à une guerre qui semble sans issue.
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