Le gouvernement togolais a interdit une manifestation prévue le 9 août 2024 devant la Cour Constitutionnelle.
Cette mobilisation, initiée par le front « Touche pas à Ma Constitution », visait à protester contre la récente révision constitutionnelle. Les organisateurs, principalement les partis politiques CDPA et Parti des Togolais, avaient l’intention d’exiger un retour à la Constitution du 14 octobre 1992.
Malgré le respect des procédures légales par les organisateurs, le ministère de l’Administration territoriale a décidé d’interdire le sit-in. S’appuyant sur l’article 9-2 de la loi n° 2019-010, modifiant la loi n° 2011-010, les autorités ont justifié cette décision par la nécessité de protéger les institutions de la République. Cet article interdit en effet toute manifestation à proximité des institutions telles que la Cour Constitutionnelle et sur certains axes jugés sensibles.
L’interdiction a suscité de vives réactions parmi les membres du front « Touche pas à Ma Constitution ». Ces derniers estiment que leur droit de manifester pacifiquement a été entravé, alors qu’ils cherchaient simplement à exprimer leur désaccord avec le nouveau texte constitutionnel promulgué en mai 2024. Ils considèrent la Constitution de 1992 comme un socle essentiel des principes démocratiques au Togo.
De leur côté, les autorités affirment que la liberté de manifester doit être conciliée avec la protection des institutions et le maintien de l’ordre public.
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