NEW YORK, 11 OCTOBRE (ASPAMNEWS)–Depuis lundi soir 10 octobre, les pays membres de l’ONU sont réunis en Assemblée générale d’urgence. Ils débattent d’une résolution pour condamner les référendums d’annexion de quatre régions ukrainiennes par Moscou après des frappes russes massives dénoncées par l’ONU et l’Occident. Et ce alors que la Russie a bloqué un texte similaire au Conseil de sécurité il y a dix jours.
Cette résolution a un double objectif, rapporte notre correspondante à New York, Carrie Nooten. Tout d’abord graver dans le marbre l’illégalité des référendums lancés par Moscou au regard du droit international, mais elle permettra aussi de facto d’évaluer le degré d’isolement actuel de la Russie.
Les partisans du texte sont clairs : il serait dangereux selon eux de ne pas acter cette initiative illégale selon la Charte de l’ONU, ce qui a été rappelé à plusieurs reprises par le patron des Nations unies. Antonio Guterres a dénoncé une « dangereuse escalade » avec ces référendums. « Si le système onusien et la communauté internationale, via l’Assemblée générale, ne réagissaient pas à ce type de tentatives illégales, nous serions dans une très mauvaise situation », a commenté Olof Skoog, ambassadeur de l’Union européenne chargé de rédiger le projet de résolution avec l’Ukraine et d’autres pays.
Aucune valeur contraignante
Le projet de texte condamne les annexions « illégales » des régions ukrainiennes de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson après des « prétendus référendums ». Il appelle également à ce que personne ne reconnaisse ces annexions et réclame le retrait immédiat des troupes russes d’Ukraine.
Si cette résolution n’aura aucune valeur contraignante, elle dressera un état des lieux du soutien à l’Ukraine alors que celui-ci s’érode un peu, notamment de la part des pays africains et de ceux du Moyen-Orient.
« Profondément choqué »
Lundi soir, les frappes russes massives sur Kiev, qui ont causé la mort de civils, ont été aussi largement critiquées. « Profondément choqué », le secrétaire général Antonio Guterres a dénoncé « une nouvelle escalade inacceptable de la guerre » dont les civils « paient le prix le plus élevé », selon son porte-parole Stéphane Dujarric. Le vote pourrait avoir lieu mercredi, après que 65 pays, soit un tiers des États membres, se seront exprimés. (PTG/2022)
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