Les autorités de transition au Mali ont surpris en suspendant les activités des partis politiques et des associations, invoquant la nécessité d’un dialogue inter-malien imminent et du maintien de l’ordre public. Cette mesure, pourtant, a été accueillie avec stupéfaction, qualifiée de brutale et d’illégale par de nombreux acteurs politiques et la société civile.
Cette décision, prise par décret en Conseil des ministres, a suscité des réactions vives, marquant peut-être un tournant dans la perception du régime de transition. Des voix s’élèvent contre ce qu’elles qualifient de dérive autoritaire, avec des appels à la désobéissance civile pour défendre les principes démocratiques et républicains.
La suspension des activités politiques intervient dans un contexte tendu, où les tensions entre les autorités de transition et les organisations de la société civile sont palpables. Certains y voient une réponse à la demande de transition civile et d’élections rapides exprimée par plusieurs groupements politiques et organisations.
Le gouvernement de transition justifie cette mesure comme une nécessité pour garantir un dialogue inter-malien efficace, sans interférences politiques. Cependant, cela soulève des interrogations quant au respect des principes démocratiques et à la légitimité de l’action des autorités.
Cette suspension des activités politiques risque de compliquer davantage la situation politique et sociale au Mali, alimentant les craintes d’un retour à une gouvernance autoritaire.
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